CARNET DE CONGE SABBATIQUE - première partie
(dernière mise à jour le 17 novembre 2001)
Résumé :
Détaillé :
Me reposer, i.e. se lever à 9h, lire au lit, redormir entre 11h et 13h, manger et lire des BD, redormir entre 4h et 6h, remanger et re-re-lire et enfin me recoucher à 11h (je devrais dire re-dormir puisque je n'ai pas quitter le lit et donc j'étais déjà couchée).
Jour 2
Me reposer. Ah non, malheureusement pas de nouveau. Dommage j'aurai bien voulu.
Visite de Beaubourg et des expositions sur Hitchcock et Dubuffet. Je recommande ces 2 expositions. Très intéressantes et très bien agencées. A voir avant fin Octobre. Dîner au restau.
Jour 3
Dernier cours d'arabe littéraire. Je ne parle pas un mot d'arabe après une vingtaine de cours. C'est vraiment trop dur. Et je vais chercher pour la première fois mes neveux à l'école ! Dîner au restau avec un australien ( et oui c'est la belle vie)
Jour 4
Montée à la tour Eiffel, pour la première fois jusqu'au 3ième étage. Tout en haut. Et plein de brouillard. C'aurait été mieux jour 3. Dîner africain chez Anne-Françoise et Philippe qui reviennent de Namibie. Superbes (les photos et le voyage). Encore un autre voyage à rajouter à la liste.
Jour 5
Déjeuner chez Martin et Anne et dîner au restau (et oui re-encore) avec Catherine.
Jour 6 & 7
Me reposer (voir jour 1) et mettre à jour mon site web. Et ne PAS aller au restau (je n'en peux plus)
Jour 8 = 25 septembre 2001 - cliquer sur les photos pour les agrandir.
Partir pour le sud de la France en moto pendant 2, 3 ou 4 semaines -> le trajet : . Pour : voir pleins d'amis un peu partout là-bas, connaître un peu mieux le sud, faire de la moto et essayer d'aller jusqu'a Milan (Italie) pour passer un entretien le 15 octobre.
km 0 Paris - Toulouse, + 0km au compteur. J'ai mis la moto et moi dans le train de nuit. Puis trajet vers Sansac, près de Rodez(12) chez Rosy, Bernard, Nath et Vin.
26 sept - Visite de Conques avec Rosy et Bernard . Nous admirons le tympan du jugement dernier de son église. A l'intérieur d'un plateau ondulé composé de schistes ou de granit, le lot, le Dourdan et leur affluents ont ouvert un réseau de vallées sinueuse et profondes, témoin du rajeunissement de la vieille pénéplaine d'âge primaire (ok ok j'ai fait du plagia - mais ça donne un aperçu de la région).
27 sept - Visite de Rodez. La cathédrale montre de très belles gargouilles. Ville de brique et de coiffeurs. Y'en a à tous les coins de rues au centre ville. Ce qu'il fait que je me suis fait couper les cheveux. Promenade dans la forêt avec Rosy.
km 190 - 28 sept - je découvre au Sud de Millau les causses du Larzac et ses villages templiers : Couvertoirade et St Jean d'Alcaz. Alors que, à 50 km du plateau du Larzac, l'automne n'a pas encore sévit, sur les causses du Larzac, les feuilles sont déjà jaunes et rouges. C'est très beau. Puis visite de Roquefort et ses caves - là où on fabrique les fromages grâce au champignon Penicilium Roquefortis. Après 2 visites de caves je pourrais tout vous expliquer comment 24 familles deviennent milliardaires avec des bouts de pains qui verdissent et qu'on mélange avec le lait caillé et qu'on stocke dans les caves aérées naturellement par les fleurines de ces falaises pour donner le Roquefort. Mais le mieux c'est que vous veniez visiter car c'est très intéressant. Et les caves sont belles. Si vous n'aimez pas l'odeur du fromage, venez visiter entre Juillet et Décembre quand il n'y a plus de production - les brebis sont asséchées puis allaitent pendant ces mois-ci. Sinon, pour en avoir plein les narines, venir le reste de l'année. Ah oui autre conseil pour la visite : visiter avant un repas ! Car la dégustation de fromage à la fin des visites vous le fera économiser.
Retour par St Rome du Tarn où il y fait sûrement bon y rester une semaine en vacances et Montjaux où un grand-père m'ouvre l'église , du XVIIIième siècle, tout spécialement pour moi, et me fait faire une visite guidée - super. Ca se finit par la rencontre avec Martine sa vache et ses tracteurs d'après guerre, "Regardez comme ils sont beaux " me dit-il.
29 sept - chasse au champignons le Babinus. Sur les causses (pas celles du Larzac mais je n'ai pas le nom), tout se ressemble et c'est très difficile de ne pas se perdre. Moi j'étais perdue donc. Mes amis avaient oubliés de me dire d'emmener les pierres du petit Poucet. Le Babinus ressemble à une oreille marron-foncée mais moi je trouve qu'il ressemble, étrangement, à toutes les pierres du pays. Et j'en ai trouvé des pierres, par milliers. Par contre des champignons, j'en ai trouvé ... 4. Sachant qu'ils font 1,5 cm de haut et que ça rétrécie au lavage, euh non à la cuisson, on n'aura pas beaucoup à manger ce soir. Bernard m'a dit "Quand tu en trouves un, tu en trouves plein". En fait de plein, c'était UN autre et généralement plus petit que le premier.
km 490 - 30 sept - trajet vers Montauban où je suis reçue par ma cousine Agathe et son mari James. J'ai décollé du papier peint pendant 3 jours pour les aider à rénover leurs 5 appartements. Qui a dit qu'ils sont feignants et qu'ils ont peurs de se lancer dans des projets insensés ?
1 oct - visite de Montauban - ville de briques .
km 630 - 2 oct - en T-shirt et sans gants sur la moto (il fait tellement beau, chaud et je circule à 30km/h pour admirer le paysages), je visite Montricoux , Brunniquel et Penné par les gorges de l'Aveyron. Authenticité des maisons à colombages en surplomb sur la rue, églises du XIII siècle, concerts de cloches, vieux chateaux*... Je m'attend à entendre des fenêtres ouvertes "King Arthur". Finalement ce sera "Inspecteur Derrick". Les villes sont calmes et peu de touristes. Tellement peu que tous les musées et châteaux sont fermés. Retour par Saint Antonin. Le détenteur des clés de la tour me fait rentrer et me fait monter jusque dans le cloché. Vue imprenable sur la cloche et la ville .
km 930 - 3 oct -descente vers St Martin(Limoux) chez mon Cousin Pitou*. Le paysage change, apparaissent les vignes et les champs de tournesols. Ca sent bon les cyprès. Arrêts tous les 50km, non pas à cause du froid, des crampes dans le haut du bras droit, des fourmis dans le pied gauche, des courbatures dans la main droite ou de l'essence, mais à cause des nombreux cadavres de mouches sur la visière. Je n'y vois plus rien. La météo avait annoncé pluie et orages pour ce jour. Mais la pluie et l'orage ont attendu que je sois à destination pour commencer. Merci.
km 1130 - 4 oct - descente vers Perpignan chez ma grand-mère, par Rennes-le-Chateau dont l'église nous accueille par un diable .
Puis par les châteaux Cathares, qui ne sont Cathares que par leur position). Tout a été reconstruit et rere-construit durant les siècles postérieurs. Je traverse le défilé de Pierre-Lys et je le retraversse à nouveau par surprise . Château de Puylaurens (prononcer Puilorinse à Perpignan ou bien Puilorent si vous êtes à Carcassonne). 15 minutes de montée dans une forêt d'arbres telles que épines noires, genévriers, chêne vert, Coronille, Daphnée laurifoliée, corroyere, cerisier St Lucie, pin sylvestre, chêne pubescent, cornouiller, buis, gestionnaire qui décline toute responsabilité, chevrefeuille, allitier blanc, alisier torminal, lierre commun, camerisier, ... (je ne suis pas si savante mais gentiment les noms étaient écrit en énormes sur de beaux panneaux en bois. Pas besoin de lunettes de vue pour les lire). En montant je me rends compte que, plus j'ai chaud, plus j'ai le vertige. Ou bien est-ce que c'est parce que je monte ? Plus je monte, plus j'ai chaud, plus je monte plus j'ai le vertige ? Je visite ces ruines (ex tour, ex citerne, ex courtine nord, machicoulis et archères qui ne sont pas "ex" car encore en état) au milieu du massif des Corbières. Les ruines ont voulu imiter les montagnes par leur relief. Magnifique vue sur les vallées et cirques verts d'arbres. Je suis seule à visiter, pas d'autres touristes. De la vallée montent les aboiements des chiens et d'une scierie. Magnifique point de vue. Allez j'y retourne me rincer l'oeil avant de redescendre.
5 oct : visite, avec Jeanne , des gorges de Galamus et de son ermitage. Puis du château de Peyrpertus (le voila reconstruit par ordinateur par Klivade- ça vous donnera une meilleure idée ) et de Queribus et de Cosinus (oups je me suis emportée, le dernier n'existe pas). Sur la route, toutes petites vignes ici et là aux couleurs d'automne. Nuage et brouillard à couper au couteau. Du haut de Peyrpertus, ce n'est que blanc et on n'aperçoie même pas l'autre bout du château. Finalement on aurait pu aller au Gymnasium et faire du "step", c'était pareil ? Le soir, le soleil couchant fait ressortir le relief des montagnes comme des ombres chinoises, c'est magique et très beau.
Pas de moto pendant 3 jours pour 2 raisons. Je suis avec ma grand-mère de 93ans. Je lui ai bien proposé mais, m'a-t-elle dit, le casque va décoiffer son brushing - rire. L'autre raison est que, à Perpignan, les motos et voitures disparaissent trop facilement. J'ai été obligé de la "cacher" à la campagne.
km 1280 - 7 oct - remontée sur St Mamert du Gard chez André et Annick. J'ajoute 30km à mon trajet pour éviter Sommières engloutie par les eaux (5m). Le garage d'Annick et André à St Mamert aussi est inondé : 2mm d'eau. Leur cour aussi est inondée ... de gravier. La moto s'enfonce dans le gravier; tellement quelle s'enlise. Il faudra la pousser. Je croise Maurice chez eux.
8 oct - descente sur la Baume et le Gardon . André attend le train mais on finira par y aller à pied. Je découvre l'arbouse - petit fruit rouge tout rond et plein d'épines qui se mange tel quel. Par des forêts d'arbousiers, une grotte naturelle et un ermitage (encore un), on débouche sur le Gardon. Très belle promenade qu'il vaut mieux faire en cette saison qu'en pleine chaleur l'été. Une récompense à la fin : se baigner dans les parties calmes de la rivière. Aujourd'hui pas de récompense à cause des pluies de la veille ; l'eau est verdâtre et beaucoup de courant. Même les poissons ont du mal à remonter le courant :.
Le soir en rentrant on rentre en collision avec un marcassin sur la route. Des copains d'Annick et André vont le préparer pour le festin d'Obelix.
9 oct - alerte rouge +++ annonçant de nouvelles inondations. Nous nous éloignons vers le sud. La Camargue nous montre ses hérons et flamants-roses qui flânent sur les marais salants - roses de concentration de sel. Odeur de purin et chevaux. Malgré le vent et le froid, LE rayon de soleil nous pousse dans la mer. Baignade (en maillot pour les plus courageux et en combi pour les autres) sur la plage de la Calmette au bout du monde du Grau du Roi. Annick nous fait remarquer que l'eau de mer est salée !! Quelques sauts dans les rouleaux et surf dans les vagues et nous partons visiter Aigues-Mortes. Pile le jour de la fête votive et son abrivado (lq photo vous dit que c'est comme ça que le bouché se fait livrer la viande ... mais ce serai plutôt : le taureau lancé en course entouré de chevaux et leur gardians. Quel spectacteur arrivera à faire quitter le taureau de la surveillance de ses serviteurs ? pas moi, sûrement pas et Annick non plus). La ville est belle.
Retour sous l'orage et dans les flaques d'eau. Le ciel est lazuré de blanc, gris foncé, gris clair et ocre. Puis éclairé d'éclairs horizontaux et verticaux. Nous sommes arrivés sains et saufs mais après moult peurs d'être noyés par les rivières traversant les routes.
10 oct - après la pluie le beau temps. Journée cool, balade dans la bambouseraie d'Anduze où nous admirons les centaines de sortes de bambous et leur fleurs. Promenade le long du Gardon de Mialet, rivière cévenole.
km 1510 - 11 oct - trajet vers Marseille chez Alexandre, Jocelyne, Noémie et Tiphaine.
12 oct baignade dans la calanque de La Ciotat au pied de falaises friables .
km 1710 - Trajet vers Valbonne. Lautoroute est très belle à travers le massif de lEsterel.
13 oct - Avec Alain , Anne, Raphaël et Alexandre, visite de Tourrette sur Loup très joli village perché dans les collines dans larrière pays en pierre de taille.
14 oct fête du terroir à Valbonne et on assiste au très rigolo spectacle de la compagnie de Clown « La frite Noire ». Dés rentré, Alexandre, de sa petite voie de 3 ans, nous dit : « Tu mappelles quand le dézeuner est prêt ? » avant de disparaître dans sa chambre avec ses jouets. Promenade au Haut de Cagnes à nouveau joli village perché dans les collines avec vue sur la mer et sur laéroport de Nice. Alexandre nous dit : « cest crès crès crès beau ».
km 1900 15 oct trajet vers Milan, pour un entretien avec Monica . Cest la course pour arriver à laéroport. Le logiciel utilisé pour calculer le trajet sest gouré dune heure. Je ne peux pas marrêter. La route est sinueuse au début le long de la mer et plein de tunnels où je masphyxie les poumons, puis autoroute sans intérêt. Je n'arrive que 10minutes en retard en étant partie 1h avant le planning et après 4h30 de trajet. Entretien décevant. Monica a peur d'avoir une non-italienne à ce poste et est obnubilée par la lieu où je devrais habiter 3/4 d'heure sur ces sujets qui ne m'interessent pas pour le moment. Heureusement l'après-midi, Claire, depuis 2 ans à Milan, me reçoit avec lenvie de me faire aimer sa ville. Elle prévoit de me faire faire 30km à pied pour visiter. Mais grâce aux nombreuses grappa et apéro, on nen fera que 2. La ville est très animés pour un lundi soir. On trouve même une boite de Jazz sympa. Il fait beau, le ciel est dégagé. Mais ce nest pas la normale. Brumes continuelles sont plutôt au rdv. Et ce sera le cas demain matin. Jai de la chance.
Avantage de rouler en moto en Italie : tous les 20 km, on trouve une station service mais par contre pas de prix spécial pour le motard aux péages.
km 2380 - 16 oct - trajet vers Wettingen (Suisse) chez Rolf, Hélène, Sarah et Julie.
Je longe le lac de Como, au pied des montagnes .La route est étroite et ne permet de s'arrêter qu'en moto . L'homme a tout de même réussi à installer de superbes propriétés . Ces maisons-palais sont accrochées à la montage. Je suis la route du bas en m'arrêtant tous les 500mètre pour, à chaque fois, admirer de nouvelles maisons . Au fond de la vallée un autre lac, il laggo di Mezzola et des champs. Ensuite je monte, monte . Jusquau passage de Spluga (col à 2113m). Je mentraîne pour les ½ tours grâce aux centaines dépingles à cheveux. En haut du col, la frontière avec le petit royaume de la Suisse. La descente est encore plus impressionnante dans les épingles. Puis je retrouve plein de tunnels. Mais cette fois je les apprécie énormément car ils me réchauffent (contrairement au km 1590). Je mets 8h pour faire le trajet car je marrête partout pour admirer les paysages. Dans ce royaume pas question de dépasser la limitation de vitesse de plus de 1%. Les voitures roulent à 101km/h quand cest limité à 100km/h, et pas 1km/h de plus. Je marrête dans la station service de Heidiland, héhé. Et cest vrai quautour on retrouve les prairies, chalets et montagnes du monde dHeidi. Il me semble même apercevoir Peter. En arrivant à Wettingen, je trouve la maison grâce à une oeuvre préparée par Sarah me représentant sur ma moto, scotchée sur la porte d'entrée. C'est ressemblant non ?
17 oct visite de Zurich à pied .Cest très calme . Il fait beau. Comme Milan, la brume est usuelle le matin, puis ça se lève. C'est propre.
18 oct - On mange sur la terrasse - promenade au milieu des vignes dans les hauteurs de Wettingen.
Avantage de rouler en moto en suisse : de beaux "S" dans les montagnes, pas de taxes de routes, essence pas chére et pas de mouches, ni moustiques qui se collent sur la visière quand je roule !!! Par contre, pas question de dépasser la vitesse limite et pas question de passer entre les voitures dans les embouteillages. Et il fait froid longtemps le matin et très vite le soir.
km 2730 - 19 octobre - retour
en France par Wolfisheim
20 oct - visite des rues et quais de Strasbourg. Je connaissais déjà
l'architecture à colombage mais j'ai été surprise par les couleurs
des maisons. La ville est très colorée.Et une ville où courre une rivière à toujours un charme en plus.
km 2950 - 21 oct - retour sur Paris - petit arrêt à Ville en Tardenois sur le parcours pour me rechauffer. C'est la première fois en trois semaines 1/2 que je dois utiliser mes vêtements de pluie.
km 2480 - fin du voyage en moto.
Question que vous vous posez tous : Est-ce que c'est vraiment la bonne saison pour circuler en moto ? (pas tous ??!? si si vous devriez!). rep : OUI ! mais j'ai eu de la chance je suis passée entre les gouttes. Et pour les touristes cest super, il ny en a plus. Mais la conséquence est que beaucoup de musées sont fermés dans le sud de la France.
Je remercie tous ceux qui m'ont reçue, si chaudement, et ils ont d'autant plus de mérite que je les ai toujours prévenu seulement 2 ou 3 jours avant mon arrivée.
Jour 34 = 21 octobre 2001 au soir- Paris pour 1 semaine. Je bricole et je peaufine mon contrat pour l'Italie. A priori ça s'arrange bien. Je commencerai le 15 janvier 2002 et je vais sans doute habiter Bologne. Avis à tous ceux qui veulent me rendre visite .... ou qui veulent juste visiter ce coin de l'Italie (je les recevrais quand même).
Jour 49,50,51 - 5 Novembre 2001 - Paris - Babysitting principalement
Jour 52 et 53 - Italie pour signer mon contrat et récuper la carte de séjour, le livret de travail et le code fiscal, sans lesquels on ne peut pas travailler. Evidemment aucun de ses documents ne se fait dans la même administration. Voyage au ralenti le premier jour et, au contraire, à 100 à l'heure le 2ième.
Départ le 8nov à 5h de chez moi jeudi matin. L'avion doit partir à 7h. En fait il partira à 11h à cause du brouillard très très dense sur Milan. Il paraît que c'est très souvent. Je suis bien contente d'avoir obtenu de ne pas vivre à Milan. (A Bologne, le brouillard permet une visibilité de, au moins,... 200m. C'est mieux non ? J'arrive au bureau GE pour signer mon contrat à 15h (après avoir attrapé le train pour le centre ville et le taxi pour le bureau) .J'ai tout signé ! J'en repars a 16h, pour attraper le train de Bologne à 17h. Arrivée à 19h - c'est trop tard pour faire aucune démarche administrative : la carta di soggiorno, il libretto di lavoro et il codice fiscale.
Morale : si vous venez me voir en avion à Bologne, ne passez pas par Milan.
Je sens que la 2ième journée va être longue. 7h je prends un gros petit déjeuner. 7h20 check-out de l'hotel et bus pour le centre ville. 8h 10 je trouve la prefecture. Un gentil gendarme m'indique qu'il faut que j'aille en face. Je vais en face. Un autre gentil gendarme m'indique qu'il faut que j'aille dans la rue derrière. 8h20, je suis dans la rue derrière et dans la (longue) file d'attente pour faire la demande de carte de séjour. Une gentille italienne indique à la file d'attente de remplir des documents. Je ne comprends rien. Tant pis. En fait ca va très vite. 8h45 je suis devant la flic qui lit tout mes papiers sans un mot. Quelques coups de tampons, pof, pof et me voila repartie avec le reçu (je dois revenir chercher la carte proprement dite dans 25jours). Je cours à la mairie pour aller chercher mon livret de travail, à 2 rue de là. Super ce n'est pas loin. En fait il s'avère que ce n'est que pour informations. On m'indique un autre bureau. Où on me dit qu'il faut la vraie carte de séjour. Ohhhh. Je leur dit (en anglais) que je commence le 15 janvier et que je ne suis là qu'aujourd'hui, perfavor. En fait ils comprennent que je commence le 15nov et que je dois donner mes documents cette après-midi. Je ne corrige pas. Apres un petit coup de fil, ils m'envoient à une autre bureau à 15min de là en courant voir il signor Fausto. En fait je me retrouve dans le bureau des archives ! Ici, on me fait directement le livret de travail. Estupendo. Grazie Mille. Ensuite je recours à la mairie pour faire mon "codice fiscale". Evidemment ca ne se fait pas la. Il faudrait que je retourne près de l'hotel à un autre bureau. Mais aujourd'hui ils sont en grève. Et de plus il faut vraiment la carte de séjour et non le recu. 10h15 je decide de repartir en France (mon avion part de Milan à 14h50). Du centre ville, bus pour la gare. 11h j'arrive 14minutes avant le depart du train pour Milan. Acheter le billet : queue infinie devant les guichets - j'avise des distributeurs automatiques. Une personne achète aussi un billet. J'attends mais en fait il cherche. Permesso, my treno parte en cinco minutos ... il me laisse utiliser la machine et même il m'aide. Grazie Mille. Ouf juste le temps d'acheter mon billet. 11h14 je suis dans le train. 12h50, gros dodo tout du long. Je suis reveillée par l'annonce qu'on arrive. Je me précipite vers les portes pour être sortie en premier. 13h je suis sur les quais de Milan. J'ai 20minutes pour prendre le métro et attraper le train pour l'aéroport. Acheter un ticket et trouver la bonne voie. Quand je descends les escalier 4x4, je vois le métro fermer ses portes . Prochain dans 2minutes. Plus que 15minutes pour les 5 stations de métro et trouver la voie pour le train. 13h18 je sors en courant de la rame. Je monte 4x4 les escaliers. Je ne vois pas de flèche pour le Malpensa-Eurostar. Ah si la voilà. Je sors du métro. Je rentre dans la gare de trains. Je vois sur les panneaux qu'il faut prendre le train appelé "Dir". Mais où est-il ? "Sorrano", "Fuesto", ... défilent mais pas de "Dir". Evidemment c'est le dernier quai. Ouf il est là. Je cours pour attraper la porte et je cours et je cours et la porte s'éloigne de plus en plus. Et il est parti. Sans moi. Prochain dans 1/2 heure. Il me fera arriver 20minutes avant le départ de l'avion à l'aéroport. Je vais voir au bureau Al Italia ce que je peux faire. La gentille hotesse d'Al Italia me dit quand même d'essayer et de ne pas changer d'horaire. Et de me dépêcher quand j'arrive à l'aeroport de trouver la zone A. (C'est ce que je fais depuis ce matin de me dépécher!). Elle ne peut pas m'indiquer le bureau de check-in. 13h30, le train pour l'aéroport est la. Je monte et j'attends patiemment qu'il parte à 13h50. 14h30 je sors de la rame en courant, je monte 4x4 l'escalier roulant. Zone A, je monte 4x4 l'escalier roulant pour le check-in. Des escaliers ne m'ont jamais paru aussi long. Je traverse toute la zone A. Evidemment c'est le dernier bureau. L'hotesse ne peut plus m'enregistrer mais je peux essayer de me faire enregistrer directement à l'avion. Vite il faut que j'aille en A01. Ouf ça doit être le plus près ? Et bien non, c'est le plus loin. Je cours. 14h40, je passe la douane. Ca sonne de partout. Je me deshabille. Ca ne sonne plus. Je reprends en vrac toutes mes affaires. Je cours. 14h45 je suis au check-in. Je tends mon billet et passeport. Si ma fjdkalfd ?!?! Ma what ? I don't understand ? Vous n'aurez pas le plateau repas ! Aaaaaaah ce n'est que ça. Ce n'est pas grave, ça ne fait rien. Et me voilà embarquée ... Merci Al Italia. Arrivée 5 minutes avant le départ de l'avion, on m'embarque quand même. Air France n'aurait pas fait ca (je le sais car j'ai déjà testé). 16h30, je suis à Paris avec mon livret de travail italien et le reçu de la carte de séjour. Et ma moto est toujours là. Le bonheur.
Autre morale : grâce à la gentillesse des italiens et quelques "permesso", "perfavor", "grazie mille" et autre formules de politesses, j'y suis arrivée.
Jour 54 ->62 Paris - baby sitting et dernier arrangement dans l'appart pour le louer.
Création du site web d'une artiste : Jano Xhenseval (ne pas prononcer le "X"). Adorable artiste tout en finesse, qui parle des oiseaux, des plantes et de ses tableaux avec les yeux brillants. Peut-être trouverez-vous un tableau à lui acheter ? Voyez son album de douze reproductions de ses dessins et qui, je pense, est une bonne idée à offrir en cadeau.... et bien d'autres tableaux à découvrir sur son site.
Jour 60 - 16 Novembre 2001 -
Prague pour 4 jours si Sabena Airline n'a pas fait faillite d'ici la.Et si Sabena
a fait faillite !! Dommage.