(dernière mise à jour août 2008
11 jours fin août 2007
Fay et Laurence
sur les routes d'Islande
Carnet de voyage
2100 km de routes
Du Sud
De l'Est
Et du Nord
De Keflavik à Akureyri
Puis retour en avion sur Reykjavik
43 photos on the show... | ||||
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Cette destination inspirait Fay pour
la beauté naturelle et les oiseaux en grand nombre, vue dans les revues et les
reportages. Je voulais aller poser un pied sur le cercle polaire, voir une
aurore boréale et me baigner dans le lac du volcan Askja. Le cercle polaire,
c'est raté d'avance car il aurait fallu aller sur l'île minuscule isolée de
Grimsey et nos dates ne conviennent pas pour attraper le vol unique de la
semaine.
Août, il fait assez chaud à Paris
avant de partir. Il faut sortir les vêtements d'hiver car le web nous annonce 2
à 6 degrés. A rajouter dans les valises aussi : PQ et Sopalin, couteaux,
réchaud, allumettes, ouvre-boite, pharmacie, sac pique-nique, kit camping,
glacière, maillot de bain, paréo, chaussons, bâton de marche, tisane, soupe,
pruneaux, noix, abricots secs, galettes de riz,...
Jour 1 : le jour 1 sur
l'itinéraire est court. Il commence à 22h35. 22h35, heure de départ de l'avion
à Roissy. Atterrissage à 1h du matin du jour 2, heure locale.
De l'avion nous entre-apercevons un
fjord et l'horizon illuminé.
Nous récupérons notre Toyota Yaris
bleue. Nos valises sont presque trop grosses pour le coffre et il faudra faire
quelques aménagements pour que tout rentre.
L'hôtel est à 3 min de l'aéroport
et nous dormons au calme.
Jour 2 : réveil par beau
temps. Le petit déjeuner de l'hôtel se compose de soupe et sandwichs.
Nous partons pour le supermarché
pour remplir le sac à provisions. Sardines et maquereaux, tranches de mouton,
saumon frais, jus d'ananas, bouteilles d'eau, soupes, ... et dans la première
station d'essence, la bombonne de gaz pour nos repas.
Km 1 - C'est parti, pour les
premières coulées de lave, les premières vapeurs sortant de la terre, la
première route, le premier lac,...
Petit détour en dehors de l’itinéraire
par un petit port de pêche devenu gros, Grindavik. Mais nous allons finalement
nous en tenir à l'exact itinéraire de l'agence qui est déjà bien chargé. Route
41, route 1, nous passons étrangement vite la capitale. Sans la voir.
Premier pique-nique sur un banc du
bord de LA route. Au-dessus de nous un petit avion nous fait quelques looping.
Comme ça doit être beau vu de là-haut !
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Route 41 - Nous
roulons dans les paysages aux couleurs changeantes : vert de mousse, noir de
lave, jaune de souffre. Quelques espaces in-accueillants pour les cultures ont
été dégagés des pierres volcaniques. Maintenant, ils sont verdoyants et
parsemés de gros paquets verts ou blancs (de foin pour l'hiver qui approche à
grand pas)
Première
impression de la campagne : air de montagne, fond de vallée, garigue et fermes
isolées, les « red barns ».
Routes 36, 361 -
pour arriver à Thingvellir.
Où se trouve le rift !
Le rift ! Emergé. Nous marchons dessus. Le rift de l'atlantique, celui qui
sépare la plaque américaine de la plaque européenne. Ici, il sépare l'Islande
par son milieu et l'écarte de plusieurs millimètres par an !
L'endroit est
calme, doux. Trois canards se baignent tranquillement dans le delta. Le lac
tourne autour d'un petit cratère éteint depuis longtemps. L'église veille sur
le petit cimetière et trois maisons aux toits verts font semblant de faire un
village.
Je m'attendais
plutôt à un grand chaos, la terre qui tremble, des jets de pierres chaudes dans
le ciel. Mais non ! C'est un lieu de recueillement.
Je monte voir la
vue sur les falaises. En descendant, je vois au loin Fay qui s'embrouille dans
les petits chemins qui rejoignent le lieu. Je perds Fay, qui s'éloigne de plus
en plus du point de stationnement. Course folle pour la rattraper, d'autant plus
que je lui ai laissé les clés de la voiture, donc je ne peux pas décider de
l'abandonner sur place. Zut <rire> !
Nous marchons
sur des étendues de ce que nous pensons être des myrtilles, sans doute ce que
les cueilleurs sur les bords de route ramassaient en arrivant. J'en goutte UNE
et j'attends de voir si ce n'est pas du poison.
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Routes 36, 365 et 37 - des moutons,
des vaches, des chevaux, des moutons, et puis red barn, red
barn, blue barn, green barn, red barn, red
barn, blue barn,... quelques panneaux aux noms
incompréhensibles,... et des changements de paysages à chaque détour de
virages.
Mon appareil photo fait des
siennes. Au secours ! Il ne fait les photo qu'en zoom. Comment vais-je prendre
mes 36000 photo ? Bon, ce sera Fay qui sera contente de ne plus m'attendre tous
les 5 millimètres et moi qui sera déçue. Il faut que je trouve, il faut que je
trouve pour que ça marche.
<- Voyez les
voitures toutes petites là
page 7
Les panneaux routiers sont visuels
et expressifs, voir même rigolos. Heureusement, car les mots et noms de ce que
l'on cherche sont imprononçables et difficiles à retenir.
De plus, si écrit à la française, à
l'anglaise ou à l'islandaise, ce n'est plus le même mot.
Rien que le nom du pays : Islande,
Iceland ou bien ðveldið Ísland !!
Parfois à croire qu'on s'est trompé
?
De temps en temps des champs de
plantes sauvages qui me font penser à du coton.
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Village de Geysir, d'où vient le
mot geyser. Car c'est avec une ponctualité impressionnante qu'une gerbe d'eau
crève la surface de l'eau toutes les douze minutes.
C'est le suspens. Nous sommes tous
autour à attendre. Des vagues et encore des vagues. Car l'eau de la gerbe
précédente redescend doucement. Rien et puis rien. Nous regardons tous notre
montre. Encore une minute et la gerbe devrait surgir. Et tout d'un coup une
grosse bulle de savon se forme. Environ trois secondes pour l'admirer. Et puis
trop c'est trop, elle crève. Et éclate. Le reste de l'eau est éjecté à 30
mètres de haut. De l'eau bouillante. C'est surprenant !
Et encore nous n'avons pas eu
l'occasion de voir le geyser de 60 mètres qui éclate moins souvent.
Et puis partout, des petits jets,
des bains à 100 degrés, fumant, rendent le paysage assez féérique (comme un
conte avec dragon qui finit mal).
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Après l'eau bouillante, l'eau
glacée.
Grandeur et splendeur de la nature
: Les chutes de Gulfoss.
Le soleil est au raz de l'eau. Les
roches brillent.
L'eau s'engouffre dans la gorge
avec un bruit de tonnerre. Il pleut par le bas tout autour de la fosse. Quelques
maigres câbles nous disent de ne pas s'approcher de trop. Non, nous n'en avons
pas envie. Ce serait la mort assurée. C'est un émerveillement et c'est le froid
et l'heure qui nous chassent.
Nous nous engageons sur quelques
mètres d'une route « F »,, celles sur lesquelles nous ne sommes plus
assurées. Pour trouver un espace pour manger. Là un espace ouvert. Il faut
trouver des cailloux pour couper du vent notre réchaud. Fay arrive avec une
ENORME pierre dans les bras. C'est : SUPER GRANNY ! Et je fais la même chose.
Est-ce l'air de l'Islande qui nous donne la pêche ? Non ce sont les roches
volcaniques qui sont pleines d'air. Pratique.
La soupe pétille dans la bouche
car, qui pouvait imaginer que « Kolsyrt Bervatn (in BragDafna) o (med
sutronubragDi) » voulait dire eau gazeuse ?
Ce soir à l'hôtel Hekla, perdu dans
la nature, je profite du « hot spot » sous les étoiles. Bain chaud,
grâce à l'eau qui monte du centre (ou presque) de la terre naturellement
chaude. J'emmagasine la chaleur pour deux jours au moins. Mais l'eau est
tellement chaude que je ressors, après seulement dix minutes, rouge comme une
écrevisse prête à être mangée.
Deuxième journée bien remplie.
C'est vraiment pratique qu'il fasse jour jusqu'à 23h. Si je devais repartir
aujourd'hui, je ne serais pas déçue.
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Jour 3 - Km 254 - je
sens encore le souffre à plein nez de ma baignade d'hier soir.
Avant de rejoindre LA route 1, nous
faisons un petit détour sur la route 35. 1er arrêt, le vieil évêché Skalholt.
Il n'est pas sur la carte routière que nous avons, mais il est impossible de le
rater. Il sort comme un champignon de la terre. Eglise en bois blanc avec ses
vitraux de couleurs. La messe est accompagnée d'une musique jouée sur un drôle
d'instrument, mi-orgue, mi-piano. La pianiste a enlevé ses bottillons d'hiver
pour jouer et les a posés sur un banc à côté.
2ème arrêt, un peu plus
loin, le lac de cratère Kérid. La terre est rouge et jaune. La mousse pousse
verte sur les pentes. Imaginez donc la couleur de l'eau du lac. Elle reflète le
ciel et la terre, le souffre et la mousse. Superbe ! Mais étrangement je n'ai
pas du tout envie de m'y baigner.
Nous continuons notre chemin par la
route 1 jusqu'à Seljalandsfoss.
En plein milieu du parking, nous nous
engravietons (du verbe engravierer : s'enliser dans le gravier). Nous n'avons
pas l'air très fines. Mais quelques coups d'accélérateurs et nous ressortons
sans l'aide de personne. Ouf !
60 mètres d'eau. Nous passons
derrière, c'est glissant, le chemin est tout poisseux de boue. Nous admirons
l'eau qui tombe dans le tout petit lac en bas.
Mais d'où vient toute cette eau ?
Des glaciers géants à l'intérieur
des terres.
Mais où disparaît l'eau ensuite ?
Dans la mer qui n'est pas loin
derrière nous.
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Les chutes de Skogafoss. 60 mètres
! Même phénomène qu'à Seljalandsfoss. En bout de haut plateau. Avant la mer. La
montagne se casse. Sur l'autre bas plateau. Qui est monté, qui est descendu ?
Le plateau haut ou le plateau bas ?
D'en haut je me sens encore plus
petite. Et j'ai un peu peur. C'est glissant. Heureusement qu'il y a un bel
escalier pour monter/descendre.
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Musée folklorique de Skogar. Comme
une jolie promenade, on passe d'une maison à l'atelier à l'église à l'école.
L'air est doux pour habiter ici.
Ces très ingénieuses maisons ont
des murs de pierres sur un mètre et de grosses épaisseurs de branches et
mousses sur les toits. L'ambiance paraît intime à l'intérieur.
Mais les hivers doivent être très
rudes !
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Notre 3ème journée se
finit en beauté ! Un point très au sud de l'Islande. Ici il pleut très très
souvent et il faut être chanceux pour avoir le beau temps, nous annonce le
guide. Et bien nous sommes chanceuses. Il fait beau à mourir.
Il a fallu traverser une petite
langue de terre entre deux mers pour arriver jusqu'aux falaises de Dyrholaey.
Un peu un bout du monde.
Le soleil casse ses rayons sur
l'arête des falaises. Les galets noirs et brillants sont polis par le roulement
des vagues.
Il fait froid mais au sommet de la
falaise, nous sommes encore sous les rayons qui nous réchauffent. Pas de vent,
nous n'avons pas besoin de déplacer de grosses pierres pour monter notre petit
abri de réchaud.
Seule déception, les oiseaux par
milliers ont déjà migrés et nous n'observons que quelques rares mouettes.
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Jour 4 - Km 451 - J'ai
dormi à poings fermés comme un bébé et j'ai peut-être encore raté l'aurore
boréale. 2h du mat c'est dur pour aller vérifier.
A notre réveil, il fait aussi beau
qu'hier soir. Le soleil est déjà levé. Mais à quelle heure se lève-t-il ?
Pas un bruit dans cette ferme
rénovée en hôtel, à part quelques chants d'oiseaux. Au sud les falaises d'hier
soir, au nord une vue superbe sur le glacier Myrdalsjökull, au milieu des
champs, les « red barns », les ballots de foins et les vaches qui
paissent tranquillement. Bref, calme et sérénité !
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Nous sommes partis pour 200 km de
traversée de désert de lave, le désert d'Eldhraun, lave qui a repoussé la mer
au loin. Comparé à nos montagnes dinosaures, l'Islande est un pays en pleine
construction. Ca fait bizarre de se dire que la nature ne sera pas la même dans
quelques mois ou années.
La route est belle, elle tournoie
dans ces fragments de lave. En moto, la sensation doit être superbe. D'ailleurs
quelques motards passent. Mais qu'est-ce qu'ils doivent avoir froid ! Il fait
18 degrés.
La nature reprend vie petit à
petit, par la mousse.
On voit au loin le plus grand
glacier d'Europe. C'est comme un énorme nappage de chocolat blanc sur un gateau
de chocolat noir qui ne serait pas très réussi. Est-ce ça la calotte glaciaire
? Sur les cartes postales qui montre une vue d'avion, c'est lisse comme un
glaçage.
Nous passons Hjorleifshöfdi (le
monolithe que nous n'avons pas grimpé), Kirbjubaejarklaustur, Skaftafell...
Page 19
Le parcours nous fait prendre la
route F206, encore un « F ».. 5 km pour aller voir les gorges
tortueuses de Fjdrargljudur.
Petite frayeur, quand nous voulons aller
sur cette petite langue de terre à plusieurs dizaines de mètres de hauteur.
Faisons-nous exprès de nous rajouter des sensations ?
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Nous faisons de l'autostop ou
devrais-je dire du bateau stop ? Le bateau vient à nous sur ces 4 roues, pour
aller parcourir le lagon Jökulsarlon. Pas un lagon du Pacifique, non. Mais un
lagon d'une langue glaciaire du Vatnajökull.
Vêtues de nos gilets de sauvetages.
A quoi servent-t-ils ? Si nous tombons dans l'eau, nous gelons sur le champ,
non ? Ils servent au moins à nous réchauffer maintenant.
Nous roulons, roulons et... voguons
au milieu des petits icebergs qui se sont détachés du gros glacier. Comme pour
les nuages, on peut jouer aux formes.
Notre guide nous explique que cette
glace est cinq fois plus compressée que celle de notre freezer. Elle fond donc
cinq fois plus lentement dans la bouche. Et surtout, c'est ce phénomène qui la
rend bleue. Ce bleu magnifique qui se reflète dans l'eau. Pour donner un autre
bleu et se mélanger au bleu du ciel. Ou au gris du ciel.
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La plage ! La mer ne joue pas avec
les châteaux de sables, mais avec les châteaux de glaces. Ce sont des icebergs
qui se sont échappés à la queue-leu-leu du lac. C'est fascinant. La glace
transparente montre les grains de sable noir dessous. Ces énormes blocs de
plusieurs tonnes se balancent doucement au rythme des vagues. Un phoque vient
nous dire bonjour. Et disparaît.
Tellement fascinant que, tant pis
s'il ne fait pas beau, nous nous installons pour notre soupe du soir. En
équilibre sur trois pierres branlantes, en guise de sièges, au risque de faire
la culbute. Finalement pas de roulé-boulé de tout le repas et nous avons pu
profiter de la danse des icebergs jusqu’au bout.
Hôtel aux environs de Höfn.
Brouillard à couper au couteau, donc pas de scrupules pour ne pas guetter les
aurores boréales cette nuit.
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Jour 5 - km 738 -
Petit déjeuner salé comme d'habitude, fait de harengs, œufs et pâtés divers. En
prime cette fois-ci, du pâté d'agneau fait maison ! Délicieux ! Meilleur que les
pâtés de mouton que nous trouvons pour nos pique-niques.
Le brouillard ne s'est pas levé
cette nuit. Nous partons visiter le musée « les glaciers » qui nous
parle des souris de glacier ou bien simule un intérieur de glacier avec
éruption de volcan. Très intéressant.
La souris de glacier : c'est une
pierre qui roule et qui amasse mousse.
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Je n'ai plus la notion de la date
puisque l'itinéraire ne parle que de jour X. Tant mieux, ce sont les vacances.
Longue route prévue pour la
journée. Dont des bouts non goudronnés.
« Stabilisé »,« Unsurfaced » est annoncé dans la légende de
la carte routière. C'est un peu vrai. Stabilisé mais un peu glissant aussi avec
tous ces gravillons.
La carte au 1:425000 suffit
largement pour faire le tour extérieur de l'île. Toute les routes euh !... la
route 1 y est. Ainsi que les pistes.
De gros oiseux dans la mer et les
mares. Sont-ce des canards majestueux ou bien des cygnes trapus ?
Là, le haut des montagnes semble
posé comme un couvercle sur une théière un peu anguleuse.
Grand virage, et notre premier
tunnel. 600 mètres. De l'autre côté, le brouillard a complètement disparu et
c'est le grand soleil. Nous voyons les nuages retenus par la montagne derrière
nous.
Ici, les baies sont de plus en plus
profondes. Et de plus en plus étroites.
La baie de Lonsvifk : 5 km de
profondeur, 40 km de long.
La baie de Atfafjördur : 10 km de
profondeur, 10km de long.
La baie de Hamarsfjördur : 15 km de
profondeur, 5km de large. Ou bien est-ce un fjord ?
Le fjord de Berufjördur : 23 km de
profondeur, 3 km de large. Lui pas de doute, c'est un fjord. Ca doit être une
question de ratio.
Page 25
Sur la
route, reflets, machines agricoles et panneaux routiers, parcs à poissons et
moutons. Montagne et mer.
Djupivogur, tout petit village. La
lumière est superbe sur ses tôles ondulées. Arrêt pour remplissage essence et
du panier pique-nique coincé au pied des sièges arrières.
Nous sommes maintenant le long d'un
fjord. Notre PREMIER fjord islandais. On pourrait le comparer aux fjords
norvégiens... tout nus. Pelés. Sans les arbres.
Notre thermomètre de voiture nous
indique 18 degrés. Mais le vent nous glace les mains pendant le pique-nique.
Tout le long du fjord, il fait
beau.
Au fond du Fjord, il pleut.
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Le village de Neskaupstadur est
caché derrière la montagne, le long d'un petit fjord. En hiver il doit être
bien isolé du reste du pays par la terre. Alors son port amène la vie.
Ce soir nous mangeons au restaurant
pour la première fois. En attendant l'animation prévue par l'arrivée des
bateaux. Mais elle ne vient pas, pas avant que nous soyons parties.
Retour à l'intérieur des terres
pour notre première ville. Etrange, cette GRANDE ville de l'Est. Aucun feu
tricolore et de partout nous voyons la fin de la ville, nous voyons au bout de
chaque rue la campagne. Ville donc comparée aux villages que nous avons
rencontrés jusque là.
Nous dormons dans l'appartement des
patrons, eux sous la tente. Une chambre chacune. Cet appartement du
rez-de-chaussée est grand ouvert quand nous arrivons dans ce quartier
résidentiel. Les portes, les fenêtres. Nous, nous nous enfermons à double tour.
Déco classique, meuble Ikea,...
rien de particulier à dire. Ah si ! Pas de volets aux fenêtres. Et moi je n'ai
même pas de rideau. La chambre donne dans les jardins de l'immeuble. Je
m'improvise donc un truc... car pas question de me montrer en pyjama aux...
cerfs qui pourraient passer par là.
Il fait beau cette nuit, les
étoiles brillent. Verrais-je mon aurore boréale ?
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Jour 6 - km
1086 - Je n'ai pas eu le courage d'attendre l'aurore boréale !! « Warm !
Warm ! », nous annonce la patronne. Ce warm revient à un petit 19 degrés.
Autour
du lac Lögurinn, arbres en vue !! Après le désert, c'est la grande forêt
islandaise de bouleaux nains. On trouve, cueille et mange des framboises. On
n'a pas essayé les bolets, qui sont beaux pourtant. Ni les cassis. Ni les
instruments de tortures. Ni ramasser les lupins par milliers.
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Un escalier monte et monte. Allons-nous
monter dans ce vent à décorner les béliers ? Oui, sous le soleil. Nous prenons
notre courage à 2 mains et 2 bâtons. Pour aller voir 2 cascades. La montée
valait vraiment la peine. Le spectacle est époustouflant. Le paysage est fait
de colonnes de basalte verticales. Et puis de fer en couches horizontales. La
nature fait de l'art !! Extraordinaire !
Le vent nous fait retourner en
forêt pour pique-niquer.
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Retour sur deux
fjords. Seydisfjördur, construit très joliment. Mjoifjördur sauvage avec juste une ferme. Nous passons deux cols avec une
vue magnifique en fond de vallée. Des lacs de montages, des montagnes et même
des tire-fesses. Aucun arbre, nulle part. Comme à 2500 mètres d'altitude chez
nous.
Au détour d'une
route, changement de vallée, face au soleil, le vent ne passe pas. Nous nous
arrêtons pour chauffer la soupe. Fay au chrono, Laurence aux allumettes. 5
minutes après avoir fait bouillir, on verse...
Devant nous des
montagnes et des moutons, derrière des montagnes et des rivières au fond d'une
gorge. Roche volcanique et tourbe. Superbe.
Comme tous les
soirs nous rentrons tard, vers 22h-23h et nous nous couchons rapidement.
Evidemment.
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Petite interview de Fay et
Laurence, au retour du voyage
- Avant de partir, que vous
inspirait l'Islande pour avoir envie d'y aller ?
Fay : La beauté naturelle (vue dans
des revues, des reportages, etc.)
Laurence : Les aurores boréales, le
contraste des couleurs vue sur GoogleEarth
- Globalement qu'en retenez-vous ?
Fay : Une impression de
tranquillité, de paix, de grandeur. Une impression d'élévation. Impressionnée
par l'eau, le fleuve, la mer, les cascades.
Laurence : lumière, couleurs,
nature intense. Le paradis du photographe, le calme (surtout fin août). Les
foss et les volcans.
- Quel est le MUST de ce voyage ?
Fay : Les cratères volcaniques.
Laurence : les baignades dans les
« hot-spots », dans le lac du volcan Askja et dans les piscines
naturelles
- Quels sont les points faibles ?
Fay : Je n'en vois pas, les prix peut-être.
Comme nous étions autonomes nous avons fait ce que nous voulions faire. Je n'ai
été déçue par aucun endroit.
Laurence : moi non plus je n'en
vois pas.
- Quelle est la couleur (ou les
deux couleurs) que vous inspire ce voyage ?
Fay : Bleu (du ciel, des icebergs)
et vert (de la végétation).
Laurence : le noir (des laves), le
rouge (du fer)
- Recommanderiez-vous ce pays à
quelqu'un d'autre ? Si oui pourquoi ?
Fay : Oui, car j'étais émerveillée
et ce serait bien que quelqu’un d'autre voit ces belles choses car l'impression
générale est très forte. Moment de bonheur intense.
Laurence : oui pour les promenades
faciles mais belles, oui pour les baignades, oui pour la découverte
- Y retourneriez-vous ? Si oui
pourquoi ?
Fay et Laurence : OUI ! Pour faire le
reste du pays, l'intérieur et le nord-ouest, voir les oiseaux en mai et les
aurores boréales en septembre. Approfondir et peut-être rencontrer le peuple
caché : les Elfes.
Page 31bis
Jour 7 - km 1336 - Il
fait beau ce matin mais le ciel était couvert hier soir. Pas d'aurore boréale
donc. Nous avons réussi à partir plus tôt mais finalement il a fallu attendre
9h que le supermarket ouvre pour faire nos provisions pour les deux jours à
venir. Sardines, tranches de moutons, bananes, pommes, tomates, galettes de
riz.
Comment faire la différence entre
un champ et un terrain de golf ? Tous les deux sont verdoyants et parsemés de
points blancs. Réponse : De loin, on voit encore les points blancs des champs.
Fay parle maintenant islandais :
« Des foss partout ». Là, elle parle des cascades. Effectivement, des
foss, il y en a de partout, des cascades et des rivières bien visibles
brillantes sous le soleil. Un peu magique car on se demande d'où vient toute
cette eau. Tous les 100 mètres une rivière coule de la montagne.
Des moutons, beaucoup, bien
nourris. Comme les chevaux et les vaches. Il nous est interdit de les écraser.
Alors je klaxonne quand j'en vois qui prennent leur aise près de la route. Tut,
tuuuut ! Et puis, je klaxonne un peu pour m'amuser. Tut, tuut ! Ca ne gène
personne, il n'y a personne. Sur des dizaines de kilomètres, ni dans les
montagnes, ni dans les déserts.
100 km pour quitter cette vallée.
Tut, tuuut ! Héhé ! C'est rigolo. De plus j'ai l'impression de ne même pas
gêner les moutons qui sont avachis sur le goudron. A peine s'ils remuent la
queue !
Nous roulons, roulons, jusqu'à
trouver LA rivière glaciaire. Un truc ENORME.
Page 32
Cette rivière énorme ne nourrit pas
la terre. Quelle terre ? Pour l'instant pas de terre mais la roche à nue.
206 km de rivière qui ne fait que
couler depuis l'énorme glacier au loin. Avant de se jeter dans la mer et de
passer quelques magnifiques foss.
Et quelques arc-en-ciel, si proche
qu'on aurait pu facilement trouver le chaudron, s'ils n'avaient pas leur source
directement dans le torrent. Personne ne s'y est jeté.
Là c'est Dettifoss avec son débit
le plus important d'Europe.
Page 34
Nous suivons la rivière glaciaire,
avec un petit arrêt-panorama sur la foss Hafragilsfoss qui fait des dessins
dans l'eau. Le vent nous pousserait au bas de la montagne si nous n'étions pas
penchées en arrière.
Pour arriver à... l'océan arctique
!!
Il fait froid dans le dos. Rien
qu'à le regarder, on se dit qu'on ne veut pas s'y baigner. Ou est-ce la
température qui a chuté ici de plusieurs degrés d'un coup ?
Page 35
Que
faisons-nous dans l'océan arctique si nous nous y baignons pas ? Et bien, à
Husavik, nous montons sur un bateau de pêche, comme des harengs, et nous
partons chasser la baleine :)
Husavik,
jolie petite ville avec un joli petit nom à retenir. Ca doit être un signe.
Husavik ! Facile, non ?
Nous n'y
dormons pas.
Page 37
3h de promenade. La mer est au
calme, une vraie flaque d'huile, on ne nous propose pas les fameuses pilules
anti-mal de mer.
C'est le suspens. Avant de voir le
premier jet. Tout le monde est à l'affut. Le chasseur, monté sur son perchoir,
nous donne ses trucs de chasseurs : il faut garder ses yeux bien ouverts,
regarder l'horizon, pour voir le maximum, et tourner sa tête doucement à 360
degrés. Alors on voit toutes les têtes dodeliner et tout le monde se taire
comme si nos conversations pouvaient chasser les baleines.
35 minutes pour notre premier cri.
Là ! Enfin : tout là-bas ! En plein devant nous. Devant la montagne. Prrr, prrr,
prrr. Ca c'est le moteur du bateau qui se met en marche à fond pour rattraper
le point de jaillissement.
Evidemment quand on y arrive, elles
n'y sont plus.
10 minutes de longues attentes. Les
mouettes nous ont suivis et font des virevoltes comme pour nous occuper. Le
suspens est terrible. Où vont ressortir les baleines ?
Ca y est, là à 100 mètres. Ca shoot, shoot. Dans
tous les sens. Nos premières baleines ! Un couple. Chacune 6 mètres de long.
Elles semblent comme se laisser
porter par l'eau. Ou bien nous observent-elles ? Tout doucement, elles
soufflent et avancent. Pendant 5 minutes, 5 geysers, nous sommes les yeux rivés
sur elles. Et puis, en voilà une qui commence à bouger, à se tordre, à rouler
du dos et la voilà qui plonge. Une belle leçon de natation. Comme ça, avec son
gros nez, sans bras et sans jambe, elle arrive à se « laisser
tomber », jusqu'à 200 mètres de profondeur. Sa queue n'a pas battu l'air
mais a joué du papillon. Elle laisse une marque, une flaque.
Les appareils ont crépités de plus
belle. Tout le monde rigole d'émotion à la fin du premier plongeon. C'est
sensationnel !
Les chassent suivantes sont plus
faciles. A priori, elles vont ressortir 200 mètres plus loin après avoir mangé
tous les planctons sur leur passage pendant 12 minutes. Et les voilà qui
reviennent respirer. 3h comme ça. Nous sommes épuisés quand nous revenons au
port.
Page 38
Nous ne dormons pas à Husavik.
Dommage, le village est très coloré et agréable. On reprend la route pour
l'intérieur des terres. Un petit assemblage de pierre en équilibre quelque part
sur le bord de la route n'est pas un kern mais les sièges branlants de Fay et
Laurence pendant leur pique-nique.
A la fin de chaque diner/déjeuner,
il faut ranger. Et les élastiques de Granny nous on bien sauvés pour fermer les
boîtes ouvertes. Il en sort de partout !! Tu en veux ? Ok attends... Et voilà.
Un grand, un petit, un moyen, un gros... C'est bien pratique.
Ferme hôtel avec internet et
hot-spot ce soir, au pied de notre chambre. Les Islandais sont vraiment les
rois de l'eau chaude et du chauffage. 10 degrés dehors et dedans il fait chaud
alors que les radiateurs sont froids.
Evidemment je passe par la case
hot-spot avant de me coucher.
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Jour 8 - km 1656 -
Aujourd'hui nous nous séparons. Fay retourne à Husavik et moi je monte en bus
au volcan Askja. Je suis toute excitée. Départ 8h. Le bus est plein à craquer,
surtout d'Espagnols et d'Italiens. Le coup de fil que j'ai passé hier soir à
23h n'a pas été suivi jusque sur la liste. Mais coup de chance, il reste une
place.
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Longue route en perspective. 5h
pour monter par la F88 avec quelques arrêts. 2h30 là-haut pour profiter des
volcans d'altitude. 5h pour redescendre. Le guide nous fait passer le temps en
nous expliquant que les maigres lichens qui poussent sur la roche sont ramassés
par les Islandais, puis bouillis, puis mangés comme suppléments alimentaires.
Les collines ont des noms de
forêts. Sans doute avant les éruptions y'en avait-il ? Mais maintenant plus
rien, que des pierres.
Il nous explique qu'aujourd'hui est
le premier jour de ramassage des moutons. Chaque fermier doit fournir un
certain nombre de personnes et tous partent pendant 3 jours à la chasse. Ils
partent à pied, en 4x4, en moto-cross, en cheval, en avion,...
A leur retour on compte, s'il
manque encore des moutons alors un plus petit nombre de personnes repartent une
seconde fois. Et une troisième fois si besoin, cette fois-ci avec des
provisions au cas ou l'hiver les prend et les bloque en montagne.
Quelques petits stops sur le
trajet. Sur une petite cascade de la rivière glacière. Nous avons 15 minutes
exactement, retour à 9h35. Ca fait marrer les Italiens. Je remplie les
bouteilles avec l'eau de la rivière.
2ème stop, 10h25 pause
déjeuner. 45 minutes retour 11h10. C'est tôt pour déjeuner mais il faut
vraiment réserver du temps là-haut.
Visite d'une petite cabane en
pierre aménagée par un berger perdu lors d'un hiver terrible. Il y a survécu
tant bien que mal.
La F88 est finalement très praticable
à part les trois gués à passer. Le bus n'est pas 4x4, juste haut sur pattes.
Chaque stop est aménagé avec petite
cabane-toilette. Un « fee » à payer (compris dans notre billet total
de 10000 ISK).
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Paysages
changeants sur la piste.
Les
panneaux indicateurs sont-ils bien utiles dans ce désert ?
Contrairement
à la rivière glaciaire, les gorges sont colorées et la photo en noir et blanc.
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Dernier stop à 30 minutes à pied du
volcan Askja. 12h40 donc retour 15h10.
Moi je n'ai qu'une motivation, me
baigner au fond du cratère. Il me faut d'abord parcourir un long haut plateau,
noir, rouge et blanc (de neige), surplombé de cratères pelés plus ou moins
petits. Les 30 minutes annoncées sont en fait 45 minutes. J'avance doucement
peut-être, car on est à 1500 mètres d'altitude. Grosse pluie au départ du
parking. Puis grand soleil en arrivant. Et voilà le volcan en boue rouge avec
au fond un lac bleu pâle. Une grosse descente glissante pour y arriver. Allez !
Je suis motivée, je me lance. Car je ne suis pas seule. Un couple descend
aussi. Sinon je ne sais pas si le j'aurais fait. Il fait 7 degrés, mettre le
maillot de bain. J'espère que l'eau est vraiment chaude !! Je me lance sans
vérifier. Ouf ! Oui ! Elle est bonne; 22 degrés. Parfait. Heureusement car il
recommence à pleuvoir. On a pied pendant quelques mètres. Je me laisse dériver.
J'écoute la « respiration du volcan » comme annoncé dans le guide du
Routard en mettant les oreilles dans l'eau. Un souffle sourd. Continue. Ce n'est
pas le vent, c'est lui. Il est tout près. Je n'ai pas fait attention,
maintenant je ne touche plus le fond. Ouh là là ! Je reviens vite au bord. Je
ne veux pas me faire aspirer par le fond.
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Il ne pleut plus. Il grêle. Il
grêle quand on doit commencer à sortir de l'eau. Je refuse, moi je reste là !
Il fait vraiment trop froid. La température est descendue d'un seul coup à 0
degré. Ou même moins ?
Nous sommes cinq dans l'eau. Deux
retournent sur la rive et poussent des cris de détresse, tremblent comme des feuilles.
Moi je reste dans l'eau jusqu'au menton en regardant le ciel et les nuages, et
en espérant que le soleil va revenir. 10 minutes, toujours rien. Tout en haut
sur la crête d'autres marcheurs nous regardent en riant, ils sont mouillés des
pieds à la tête, comme nous, mais habillés.
15 minutes toujours rien mais la
couche de nuage est plus fine. 20 minutes, un éclaircissement et deux rayons de
soleil apparaissent enfin. C'est le moment de sortir. Je me sèche et m'habille
tranquillement, les pieds dans l'eau au chaud. Ca gèle les cuisses, ça gèle le
ventre. La montée dans la boue finit largement de nous réchauffer.
Tellement
glissant que je reste bloquée à 10 mètres du haut et je suis obligée d'appeler
à l'aide. Mes genoux commencent à trembler et j'ai l'impression que si je bouge
d'un millimètre, je me refais toute la descente sur les fesses. Je me crispe,
c'est pire. Les autres sont déjà passés. Je suis seule, que vais-je faire ? Ouf
! Un sauveur avec des grosse chaussures de marche. Trois pas et je suis sur la
crête enfin. Je n'ai plus qu'à revenir au bus. 45 minutes pile le temps pour
être à l'heure.
Rouge ou noire,
la terre est superbe. Les bâtons jaunes nous indiquent le chemin. Heureusement
qu'ils sont là car la plaine est grande. Et les repères de volcans nombreux.
15h09 je viens
d'arriver. 15h10 le moteur est en marche, précision à l'allemande. Il manque
cinq passagers (tous les italiens). Pour un peu le chauffeur ne les attendait
pas !!
20h retour au
bercail. Fay est là après sa journée à Husavik. Musée des baleines et sieste
pour elle.
Diner sur le
bord de route. Pas besoin de construire de kern, nous nous arrêtons sur ces
fameuses aires de route aménagées avec tables. Perfect. Hot spot évidemment. Le
ciel est dégagé.
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Jour 9 - km 1896 - Pas
eu le courage de vérifier si aurore boréale !!
Il fait plus froid depuis que nous
sommes dans le Nord.
Aujourd'hui nous restons dans la
région proche de Myvatn. Les oiseaux sont peu nombreux, ils ont déjà migrés (Ah
! Je l'ai déjà dit ?). Quelques canards (nicheurs), lamosa, cygnes (trapus).
Trois petites promenades, à
Alftagerdi, Kalfaströnd et Skutustadir, de 10 minutes qui auraient pu durer une
heure ou deux chacune car elles ont l'air de réserver de belles surprises avec leurs
cratères noyés ou leur blocs de lave émergeant des eaux. Mais nous nous
réservons pour les autres nombreuses activités de la journée.
Au 4ème arrêt, nous
restons même dans la voiture pour admirer de loin la petite forêt de Höfdi et
le sommet sur lequel nous aurions pu aller écouter les cris d'oiseaux. De toute
façon, ils ont migré, non ?
Au 5ème arrêt, nous
choisissons la promenade bleue « liti hringur », la plus courte, pour
descendre dans les ex-puits de lave. Etrange !
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6ème arrêt, 1h de marche
pour monter au sommet de cette étrange masse noire, le cratère Hverfjall. Je
n'arrive plus à me débarrasser de Fay. Elle me suit partout et saute de roche
volcanique en roche volcanique comme un cabri. Nous sommes en haut d'un cratère
tellement grand que j'ai décidé de ne pas en faire le tour, mais plutôt de
rester admirer les mots inscrits à l'encre de pierres blanches.
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7ème arrêt à
Leirhnjukur. Derrière la colline, nous arrivons au milieu de la lave encore
fumante. Va-t-elle se mettre à couler ? nous demandons-nous. Le chemin
tournicote, passe au milieu de bains bouillonnants, de sols branlants, de lave
fendue. Extraordinaire ! Sol de pierres noires, puis sol de terre rouge. Le
brouillard en rajoute dans l'ambiance. La boue colle aux chaussures et nous
fait des doubles semelles.
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8ème arrêt, on monte en
haut du cratère Viti (enfer) en semi-activité ! La couleur de la terre, le
rayon qui apparaît au moment où nous y sommes, me fait pleurer de bonheur.
C'est ici le paradis du photographe. La vue sur le pipeline de la centrale
géothermique est magnifique. Comme si l'homme avait réussi à construire une
usine « fait » pour le paysage. L'air est limpide et tous les
contours des fumées sont extrêmement clairs. Les tuyaux éclatent de pleins feux
et dessinent des peintures modernes sur le sol. Nous sommes vraiment
impressionnées, Fay y va des ses « Ouh là là » et moi de mes
« Waouh ». Moins banal que « Fantastique »,
« Grandiose », « Magnifique »,« Superbe »,...
n'est-ce pas ?
1h sous la pluie ou sous le soleil
suivant les quarts d'heure qui confirme l'adage islandais qui dit « Vous
n'aimez pas le temps ? Attendez une minute ».
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Nous assistons à une scène de
« rangement » de moutons. Une femme court dans la tourbe d'un côté,
un homme en moto-cross et encore un autre sur un cheval en trainant un autre
cheval (nous n'avons pas compris pourquoi) Tous portent un gilet jaune
fluorescent de travaux. Au cas où ils se perdent sans doute ? C'est assez
fascinant, les moutons sont dociles et, petit à petit, le troupeau grossi.
Directement sur le bord de la
route, un lac à 100 degrés, bizarre hein ?
Un tout
petit peu plus loin, les grottes de Grjotagja, remplies d'un lac à 70 degrés.
L'eau y est claire et limpide mais trop chaude, presque parfaite pour la
baignade. Dommage.
Vue
superbe sur le paysage à partir du cratère Hverfjall.
Un peu dans les collines, la tourbe
islandaise. Des bosses de mousse par millier. De quoi bien se fouler les
chevilles et d'arrêter les plus fiers cyclistes.
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9ème arrêt, easy, les
boues bouillonnantes de Namaskard à 250 degrés. On se réchauffe grâce à la
vapeur. Plus tard, quand la boue (qui s'est collée à nos baskets pour former
les doubles semelles) sèche, nous nous sentons plus légères.
10ème arrêt, notre
pique-nique. Il fait 6 degrés mais par tous les temps, Fay et Laurence mangent
dehors. Un petit rayon de soleil couchant sur les vallées fumerollées et le
réchaud est de sortie ! Soupe chinoise ce soir.
Dernier arrêt mérité, les bains bouillonnants
à 45 degrés de « Myvatn Nature Bath », où nous nous prélassons,
réchauffons, détendons, vaporisons. Sauna, jacuzzi ou bains, sous les étoiles,
nous avons le choix. Féérique. Les baigneurs se meuvent doucement d'un côté à
l'autre des bassins, certains se sont arrêtés sur un bord. 1 mètre de
profondeur, des courants parfois trop chaud, car l'eau entrante est annoncée à
100 degrés !! La brume de vapeur sur l'eau donne l'impression d'être dans des
marais.
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Jour 10 - km 2016 - Ca sent
la fin des vacances. Plus de longues promenades mais musées en ville et à la
campagne.
Dernière foss Godafoss. Je ne fais
même pas de photos. Pas de soleil, pas d'arc-en-ciel. Seulement 10 mètres de
haut. Pfouf ! Banal. Blasées, nous ?
La ferme traditionnelle de
Grenjadarstadur transformée en musée (ça pousse partout ici) nous montre des
lits qui s'agrandissent en largeur, en longueur pour laisser de la place à
vivre dans la journée, des planches de lit à mettre sur le bord pour empêcher
les gens entassés dans le lit de tomber des tasses pour éviter de se salir la
moustache - très chic ! - des formes à chaussette en laine comme pour les
chaussures...
L'église et les maisons, tout
paraît intime. Les pasteurs vivaient bien pour à l'époque. La lumière est
superbe. Le jardinier sur le parking avec son petit garçon est maintenant le
gérant de l'ensemble. Mais lui vit maintenant dans la maison « en
dur » derrière. « Demain, l'hiver commence. », nous
annonce-t-il.
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Et nous voilà en ville d'Akureyri.
Cette fois-ci une vraie ville, la première qui fait que du centre on ne voit
pas la fin de la ville. Et possède un feu tricolore au moins.
Le jardin botanique est splendide
avec toutes ces fleurs de toutes les couleurs. Etrange spectacle comparé au
quasi monochrome de ce que nous avons vu avant.
Ce soir donc diner en ville au
Bautinn, finit les soupes et les pique-niques. « Butterfried Artic
Char » avec soupe et salade. Delicious ! Le char ressemble un peu au
saumon, il est gouteux et bien tendre. Ca faisait longtemps que nous n'avions
pas autant mangé. Couché 21h30, beaucoup plus tôt que tous les soirs
précédents.
Mr et Mme Boréale ont une fille.
Comment s'appelle-t-elle ? Un indice : comme ce que je n'aurai pas vu de tout
le voyage. Quelle idée aussi de mettre ces trucs à 2h du mat !
Jour 11 - km 2142 - Il
fait magnifiquement beau. Ce n'est finalement pas le premier jour de l'hiver
comme nous l'avait annoncé notre gardien pessimiste.
Nous retournons au même musée
qu'hier soir comme convenu sans problème la veille pour finir la visite.
Direction aéroport nationale pour
traverser en une heure ce que nous avons fait en 9 jours.
Nous rendons les clés au check-in
de l'avion. Tout en un. Et pas de contrôle. Vue d'ensemble magnifique sur
l'intérieur du pays, glaciers et lacs, cratères et rivières.
En arrivant sur Reykjavik, nous
voyons la ville aux toits multicolores e s'agrandir en banlieue.
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2h de sieste direct en arrivant à
la petite pension Alfholl Guesthouse de Reykjavik. Beau temps, pas un nuage dans
le ciel. Vraie ville à taille humaine, forcément plus petite que nos petites
villes puisque l'ensemble du pays compte 270 000 habitants. En ville, beaucoup
de galeries d'art et de magasins proposant des objets design. Art/design épuré. Comme la
nature sans doute ? La population ne semble pas faire de show off, bien
que les voitures soient belles. Les filles sont en mini-jupes avec de gros
collants souvent colorés. On a vraiment l'impression que le froid attire les
couleurs. Quelques groupes de motards sur Harley-Davidson traversent la ville.
Diner au restaurant sur une
terrasse au soleil. Le temps que les plats arrivent, le soleil s'est couché, et
tout d'un coup il fait beaucoup plus froid. Fay a pu enfin se commander la
bière locale, la Viking.
Jour 12 - 10h de sommeil. Nous
récupérons petit à petit de notre jour 9. Je sens encore le souffre à plein nez
de mes différentes baignades. D'ailleurs l'eau du robinet ne sent pas le chlore
mais le souffre aussi.
Pour la dernière matinée, musée
national très « média ». Films, cassettes, sons. Très intéressant. On
y apprend la colonisation de cette terre. Les colons du 10ème siècle sont venus
ici pour avoir plus de terre, avec leurs chevaux et moutons.
C'est la fin, direction le flugvöllur
international. Une dame en trottinette avec ses packs de bières fait son
service. Dans l'avion je trouve des recommandations sur la conduite en Islande.
Un peu tard mais heureusement nous n'avons pas eu d'accident.
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En vrac
Plaques solaires utilisées pour les
barrières électrifiées et les radars.
Pas de chemin de fer nulle part. Ca
me paraît incroyable.
Notre Toyota Yaris bleue était
partout. Parfois sur un site, trois voitures, trois Toyota Yaris identique.
Laquelle est la bonne ? Un petit coup de bip-bip pour savoir.
Les comptes nous donnent une
dépense par personne de 30 000 ISK pour la nourriture et activités.
Je repars sans savoir à quelle
heure le soleil se lève (beaucoup trop tôt pour nous), sans avoir vu d'aurore
boréale. Mais ce n'était pas la bonne saison.
De toute façon nous n'avons fait
qu'un tiers du pays. Il nous reste à voir les fleurs et les oiseaux en mai, les
fjords du Nord-Ouest, les aurores boréales en Octobre, l'intérieur du pays...
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La cathédrale de Reykjavik imite
les colonnes de basalte naturelles. Merci à l'architecte qui nous permet de
finir notre voyage en beauté.
BYE BYE ISLANDE
Remerciements :
A Granny qui m'a
supportée pendant onze jours. A Anne qui a corrigé les fotesdortografes. Mais
s'il en reste, il ne faut pas lui en vouloir, elle n'a eu que deux jours pour
le faire.